Ce qui frappe d’abord, c’est l’identité visuelle et sonore du label. Sur chaque vinyle, le graphisme évite le pastiche rétro, il invite à la rêverie, à l’abstraction poétique. Les pochettes de Makaya McCraven par exemple dressent un pont entre futurisme et spiritualité, un écho à leur contenu sonore : un jazz poreux, élastique, rêveur.
À l’écoute, chaque sortie International Anthem sonne comme un manifeste. Le jazz, ici, n’est ni formule nostalgique ni fuit dans la technicité. C’est un carrefour, on y croise des beats hip-hop, de la soul brumeuse, des échos du free, des racines africaines et des plages cinématographiques. Le webzine Pitchfork parle d’une « diaspora sonore », où les frontières s’effacent entre scène locale et globalisation.
- Production participative : le label valorise le collectif. Chaque disque est pensé comme une communauté éphémère, où la technique répond à l’intuition.
- Mise en avant de voix atypiques : le spoken word de Angel Bat Dawid, la contrebasse turbulente de Damon Locks.
- Prises de son organiques : la majorité des albums sont captés « live », dans le souffle, pour préserver la vibration spontanée.
Monter International Anthem, c’est croire au jazz comme laboratoire d’inventions, selon les mots du co-fondateur Scottie McNiece : « Nous voulons que chaque album ressemble à une déclaration d’indépendance. » [source Bandcamp]