Tigran Hamasyan est né en 1987 à Gyumri, une ville d’Arménie où la musique tient une place essentielle dans la culture quotidienne. Dès l’enfance, il plonge dans les mélodies qui l’entourent : les chants religieux arméniens, les musiques folkloriques mais aussi les grandes figures du jazz comme Keith Jarrett, Chick Corea ou Herbie Hancock. À seulement trois ans, il fredonne des chansons traditionnelles ; à six ans, il découvre le piano, un instrument qui deviendra son moyen d’expression le plus intime. Pourtant, chez Hamasyan, l’exploration musicale ne s’arrête jamais à une seule discipline.
Pour lui, le jazz est un prisme. Il fonctionne comme un langage malléable, apte à absorber d’autres vocabulaires musicaux. "Le jazz est un format si libre qu'il peut accueillir des traditions du monde entier", a-t-il affirmé lors d'une interview pour le magazine Downbeat. Cette vision ouverte de la musique donne naissance à un style hybride, où improvisation complexe et structures traditionnelles se répondent.