“Cosmogramma” : le Big Bang moderne
En 2010, Flying Lotus publie “Cosmogramma”, un album-monde où cordes, synthés, glitchs et nappes de contrebasse fusionnent dans un ballet aussi imprévisible qu’organique. Le jazz n’a pas disparu – il s’est métamorphosé. On y croise le sax de Ravi Coltrane, la basse ondoyante de Thundercat, la harpe astrale de Rebekah Raff.
- Pitchfork lui attribue 8,5/10 et parle de « nouveau standard pour la fusion électronique-jazz »
- The Guardian salue « la capacité du disque à naviguer entre spiritualité jazz et énergie hip-hop »
La trilogie Thundercat : habiter la basse, électriser le jazz
Stephen Bruner, alias Thundercat, débarque chez Brainfeeder avec “The Golden Age of Apocalypse” (2011). Sa basse fretless fait l’effet d’une comète : jazz-funk, disco, R’n’B psychédélique, l’ensemble baigne dans une atmosphère à la fois retro et futuriste.
- “Drunk” (2017) – carton critique et public (Top 5 Billboard Jazz Albums)
- Plusieurs collaborations Grammy-ées — Kendrick Lamar sur “To Pimp a Butterfly”, Kamasi Washington, Childish Gambino
Brainfeeder donne à Thundercat la liberté absolue : jouer du jazz sans cravate, rire, crier, pleurer – tout ça en un seul chorus.
Kamaal Williams, Taylor McFerrin, et la galère électronique
Brainfeeder accueille aussi Taylor McFerrin (“Early Riser”, 2014), fils du vocaliste Bobby McFerrin : un jazz sous sédatif numérique, traversé de beats hip-hop, de voix filtrées, d’improvisations sous-jacentes. Quant à la scène UK, elle dialogue avec LA grâce à Kamaal Williams (“The Return”, 2018, distribué par Brainfeeder), qui injecte dans l’équation dub, broken beat, jazz-funk à l’anglaise.