Ce qui distingue Théo et Valentin Ceccaldi sur la scène jazz actuelle, c’est également leur audace esthétique. Si leur bagage classique pourrait les cantonner à un jazz "de tradition", ils n’hésitent pas à explorer des univers expérimentaux. Le duo joue avec l’électronique, intègre des sons saturés à leurs harmonies classiques, et s’autorise toutes sortes d’expériences sonores inattendues.
Des projets comme leur collaboration dans l’ensemble La Scala montrent leur goût pour la déconstruction et l’exploration. Les morceaux ne suivent pas toujours une structure prévisible. Parfois, une ligne mélodique semble désorienter, comme si elle allait s’effondrer, avant qu’un motif clair n’émerge soudain, brillamment.
La dimension théâtrale de leur musique
Une autre facette fascinante de leur art réside dans la théâtralité. Les Ceccaldi ne se contentent pas de “jouer du jazz” : ils racontent des histoires. Sur scène, leurs prestations mêlent souvent humour, exubérance et interaction avec le public. C’est une véritable performance où la musique devient geste, où les silences sont aussi éloquents que les notes. Cette approche immersive rappelle leur attachement à une vision du jazz décloisonnée, où tout est permis.