Leïla Martial ne s’inscrit pas dans une case. Et cette liberté d’esprit se reflète dans son approche au-delà du jazz. Elle puise à la fois dans les musiques ethniques, les traditions vocales bulgares, le folk, mais aussi dans des registres contemporains comme l’électro ou le free jazz. Ce mélange des genres ne relève pas simplement de l’expérimentation, il s’agit d’un dialogue constant entre passé et futur, entre racines et innovation.
Un exemple emblématique de cette fusion est son projet "Baa Box", initié en 2016 avec le bassiste Pierre Tereygeol et le batteur Éric Perez. Dans cet ensemble, la voix devient un laboratoire vivant, s’entrelace avec des boucles rythmiques complexes et des harmonies surprenantes. L’album "Warm Canto", sorti en 2019, témoigne de cette volonté de brouiller les frontières, de surprendre l’auditeur à chaque note.